Par délibération du 23 avril 2021, le Conseil régional avait approuvé le Plan climat « Gardons une COP d’avance », affirmant la volonté de faire de notre territoire un moteur des accords sur le climat, en matière de protection de la biodiversité, de réduction de la consommation, de développement des énergies renouvelables et d’amélioration de la qualité de l’air.

En 2025, la Région Sud franchit une nouvelle étape avec l’adoption du Plan Climat 2025–2028 « Continuons notre Cop d’avance », une stratégie ambitieuse dotée de près de 6 milliards d’euros sur quatre ans, pour répondre aux grands défis environnementaux et améliorer concrètement la vie quotidienne des habitants. Il constitue la contribution de la Région Sud à la réalisation des actions structurantes du plan de transformation écologique et énergétique en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le Plan Climat 2025–2028 « Continuons notre Cop d’avance » se décline en 123 actions concrètes parmi lesquelles figure notamment la création du Parc Naturel Régional des Maures, de l’Estérel et du Tanneron, le 10ᵉ de la région. Il vise des objectifs ambitieux :

• L’atténuation du changement climatique : réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, neutralité carbone en 2050, baisse de 30 % de la consommation énergétique, et 60 GW supplémentaires d’énergies renouvelables installées.
• L’adaptation au changement climatique : préparation du territoire à un réchauffement de +4°C d’ici 2100, en cohérence avec la trajectoire nationale de réchauffement de référence.
• L’utilisation durable de l’eau : réduction de 10 % de la consommation régionale et sécurisation des usages dans un contexte de raréfaction.
• L’économie circulaire : autonomie dans la gestion des déchets, réduction de 10 % des déchets non dangereux non inertes (par rapport à 2015), et baisse de 15 % des déchets ménagers par habitant (par rapport à 2010).
• La prévention des pollutions : amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols.
• La préservation et la restauration de la biodiversité : augmentation des surfaces sous protection forte (de 6,7 % à 10 % pour les terres, de 0,5 % à 5 % pour les aires marines).

Une Réserve naturelle régionale est un espace présentant un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine géologique ou paléontologique, ou d’une manière générale, pour la protection des milieux naturels.

Elle est préservée par une réglementation adaptée aux activités qui y sont menées et une gestion conforme à un document de cadrage appelé plan de gestion. Elle est également le support d’actions de sensibilisation des citoyens à la biodiversité. Elle participe à la valorisation du territoire et à la qualité de vie des habitants.

Les Réserves naturelles régionales sont créées à l’initiative des propriétaires des parcelles classées, par délibération du Conseil régional, à l’issue de consultations institutionnelles (Etat et Collectivités concernées par son périmètre) et scientifiques (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel - CSRPN) et après accord des propriétaires.

À ce jour, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a classé sept Réserves naturelles régionales , Parcs et Réserves naturelles à visiter en Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et en a classé une huitième le 17 octobre 2025 avec celle des Baronnies orientales !

Les Réserves naturelles régionales de Provence-Alpes-Côte d’Azur préservent à ce jour 5 755 hectares de milieux exceptionnels ; à cela s’ajoutent les 1 886 hectares du périmètre de protection sur la Réserve des Gorges de Daluis et les 703 ha du périmètre de protection des Baronnies orientales.

Un règlement encadre et protège les patrimoines qu’ils soient naturels ou culturels. Les activités économiques préexistantes continuent d’être pratiquées. Elles font vivre les acteurs locaux et participent au développement économique durable autant qu’à la conservation de ces patrimoines.

Les Réserves font partie de plusieurs réseaux qui sont des moyens de mutualiser et travailler ensemble à une meilleure prise en compte de nos richesses patrimoniales :

• Le réseau des conservateurs de Réserves naturelles régionales de Provence-Alpes-Côte d’Azur (12 membres, animé par la Région) ;
• Le Réseau régional des gestionnaires d’espaces naturels (RREN, 37 membres, co-piloté par la DREAL et la Région et animé par l’ARBE) ;
• Le réseau des Réserves naturelles de France (RNF, association nationale tête de réseau  pour 359 Réserves naturelles nationales, régionales ou de Corse).

Le projet de Réserve sur les combes de l’Ermitage et des Escampeaux permet de préserver 254 hectares de plus et porter la superficie en Réserve naturelle régionale à 6 009 ha. Réservoir de biodiversité et donc cœur de nature, elle n’en est pas moins occupée par l’homme, puisque de nombreuses activités humaines s’y pratiquent quand elles sont compatibles avec la préservation de la biodiversité, en premier lieu desquelles les activités sylvicoles, forestières, pastorales, agricoles, touristiques et de pleine nature.

Les projets nécessitent une investigation poussée, une animation foncière parfois complexe et une participation des acteurs pour une bonne appropriation. Selon les textes en vigueur, lorsqu’un projet entre en phase de lancement à l’initiative de tous les propriétaires et ayants-droits, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur procède à une consultation du public par voie dématérialisée, comme pour le présent projet de création de la Réserve Ermitage-Escampeaux.

Conformément à l’article L.332-2-1 du Code de l’environnement, le projet de la Réserve naturelle régionale Ermitage-Escampeaux a été soumis à la consultation du public du 16 juin 2025 au 30 septembre 2025 (après annonce dans deux journaux de presse régionale). Parallèlement, la Région a procédé aussi à la consultation des collectivités, de l’EPCI, de l’Etat ainsi qu’au Comité de massif et au CSRPN. A l’issue de la consultation, un bilan doit être produit et accessible au public, ce pendant une période de trois mois.