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© PNR des Barronnies Provençales
Environnement, Tourisme, Particulier

Destination Nature

Mis à jour le 16 mai 2025

Acteurs majeurs du développement durable, les Parcs naturels régionaux s'attachent à trouver le meilleur compromis entre essor économique, cohésion sociale et préservation de l’environnement. Dans la région Sud, ils sont neuf, à mener des actions concrètes et à sensibiliser les visiteurs sur la protection de leur territoire.

Le premier d’entre eux, à savoir le Parc naturel régional Saint-Armand-Raismes, a été créé à la fin des années 1960, à l’initiative d’agriculteurs, aménageurs, ingénieurs, environnementalistes… soucieux de proposer une nouvelle forme d’aménagement du territoire alternative aux Parcs Nationaux, réservés à des espaces non habités. Au fil des ans, la fédération regroupant l’ensemble de ces pionniers du développement durable s’est considérablement étoffée mais sans déroger à son ambition originelle : valoriser les patrimoines naturel, culturel et humain au sein de leur territoire, le tout en favorisant un développement autant économique que social. Et dans une région aussi courtisée que Provence-Alpes-Côte d’Azur, leurs rôles se révèlent plus que jamais déterminants pour offrir un environnement riche en nature préservée, mais sans pour autant le figer comme s’il était sous cloche.  
Ce sont justement ces différents univers que la Région Sud vous invite à découvrir, à travers les neuf Parcs naturels régionaux qu’elle a créés - La Camargue, les Alpilles, le Luberon, les Baronnies Provençales, le Verdon, les Préalpes d’Azur, le Queyras, la Sainte-Baume et le Mont-Ventoux – s’étirant entre Alpes et Méditerranée. Une opportunité d’apprécier l’incroyable diversité de chacun, leurs ressources naturelles et cette biodiversité qui est l’essence même d’une richesse ancestrale. 

Où finit la terre ? Où commence la mer ? Née de la lutte incessante entre le Rhône et la Méditerranée, la Camargue est un territoire en perpétuelle évolution. Prisée par les oiseaux nicheurs et migrateurs (flamants roses, hérons, canards…), ce territoire laisse en apparence peu de place à l’homme. En apparence seulement, car les activités humaines comme l’élevage intensif de taureaux et de chevaux, la riziculture, la pêche ou la saliculture ont largement contribué à la préservation de cette zone humide comme au maintien des paysages. A travers le Parc, ce ne sont pas moins de 100 000 hectares et 75 km de façade maritime qui s’offrent aux visiteurs. En Haute Camargue et sur les bordures du Rhône, les marais doux et les rozières se taillent la part du lion. Plus au Sud, c’est le royaume des sansouires. Du côté des étangs et marais salants, les flamants roses jouissent d’une sacrée nourriture. Enfin sur le littoral, les caprices de la mer modèlent les dunes et les plages en un temps record. Toutefois cela ne saurait entamer une valeur paysagère reconnue par les spécialistes. 

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L' amour n'est souvent qu'à un battement d'ailes. Cris stridents, cous tendus, petites révérences, marche cadencée et coups d'ailes dans l'eau… De décembre à mars, la parade nuptiale des flamants assure un incroyable show du côté du parc ornithologique de Pont de Gau. Ils sont régulièrement entre 1 800 et 2 000 célibataires à assurer cette chorégraphie afin de trouver leur moitié…  Mais juste pour l'année. Les flamants ne sont en effet pas de grands fidèles. Ils le restent le temps d'élever leur petit pendant 8 à 10 semaines et que ce dernier prenne son envol. Dès le mois d'août suivant, le divorce sera consommé. 

A l’évocation des Alpilles, les images défilent à foison. On songe aux champs d’oliviers et des vergers dessinant de douces courbes sur les coteaux ; on imagine des moulins qui semblent tout droit sortis des contes d’Alphonse Daudet ; on rêve aux paysages tourmentés dont le contraste du calcaire et des "pousses" colorées de la garrigue offre une jolie palette de tableaux. Toutefois si cet environnement est empreint de magie, il sait réserver de belles surprises autant par ses vieilles pierres que l’art de vivre perpétué par ses villages au cachet fou. Bien sûr, l’agriculture reste la clé de voûte d’un territoire par essence rural. Il est le garant de sa diversité paysagère comme du maintien de sa biodiversité. Dans sa "Maison du Parc", tout invite à se familiariser avec ce massif et à s’informer des initiatives plébiscitées par des touristes toujours avides de découvertes originales.  


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Voilà un coup de folie qui engendrera la période la plus productive de sa vie d’artiste. Nous sommes le 8 mai 1889. Suite à une violente crise où il coupa le lobe de son oreille Vincent van Gogh décide en effet de quitter Arles et de se faire interner à Saint-Rémy-de-Provence. Durant ce séjour à l’hôpital Saint-Paul de Mausole, le peintre hollandais tombera sous le charme des Alpilles et de sa lumière, au point de réaliser quelque 150 tableaux et dessins. "La Nuit étoilée", "L' Amandier en fleurs", "Les Iris", "Le Champ de blé au faucheur ", "Le Champ de blé avec cyprès "... figurent parmi les principales œuvres datant de cette année saint-rémoise. 

Situé à cheval sur le Verdon, le Parc éponyme emprunte son nom à cette rivière qui s’est taillée un passage spectaculaire au travers des masses rocheuses des Préalpes. Prenant exemple sur la rivière, l’homme a depuis la Préhistoire, façonné les paysages d’une terre difficile qui n’a jamais été un pays de cocagne. Ce travail, conjugué au mariage des influences alpine et méditerranéenne, fait aujourd’hui la richesse reconnue d’un territoire qui n’est pas une terre sauvage et encore moins un parc d’attraction. Livre ouvert sur la géologie, la faune, la flore et l’histoire de l’homme, le territoire du Parc offre une grande variété de paysages et de milieux. Avec un gros tiers de la flore française, la richesse est unique. Quant à la rivière, elle constitue avec la Durance, le château d’eau de la Provence. Source d’énergie, réservoir d’eau potable et support de loisirs, elle est pour le moins précieuse.  A noter que le Parc a vu sa feuille de route renouvelée pour 15 ans par le Premier ministre. Pour célébrer cette nouvelle charte, l’événement  Label’Fête est organisé le dimanche 5 octobre au Domaine de Valx à Moustiers-Sainte-Marie. 

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Suspendue à une chaîne de 135 mètres de long tendue entre deux falaises à environ 60 m au-dessus du village, l’étoile de Moustiers ne manque pas d’intriguer tout visiteur. L’origine de cette installation demeurant floue, les contes et légendes se sont du coup multipliés. La version la plus répandue est basée sur un poème datant de 1885 de Frédéric Mistral.  Selon le félibre, un chevalier de Blacas, prisonnier des Sarrazins, fit vœu s'il retournait dans son pays, de tendre une chaîne supportant une étoile à seize branches (symbole de sa famille) entre les rochers du village. Aujourd’hui, l’étoile n’en compte plus que cinq et personne ne sait si elle en a un jour véritablement porté plus.  

 

Entre Vercors, Drôme, Mont Ventoux, Préalpes et vallée de la Durance, les Barronnies Provençales forment un pays longtemps méconnu car situé à l’écart des grands axes de circulation. Authentiquement sudiste, ce territoire révèle un visage également montagnard, pour décliner une mosaïque de paysages, sans cesse atténuée ou affirmée en fonction de l’altitude et la latitude. C’est toute cette richesse, façonnée en parallèle au fil du temps par l’évolution de l’agriculture, qui a amené les autorités à faire entrer, il y a 10 ans désormais, le territoire dans la grande famille des Parcs naturels régionaux. Une jolie façon de préserver et de faire connaître ces 150 791 hectares, qui voient s’épanouir près de 200 espèces animales protégées (comme les vautours) ; mais aussi quelque 2000 variétés végétales dont les plantes aromatiques et médicinales aux innombrables vertus. Des atours qui favorisent une tourisme "100% détente et bien-être".  

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Les Baronnies provençales ont longtemps été un territoire investi par les vautours, avant de disparaître du paysage en raison de la méconnaissance que les hommes avaient de leur utilité dans la nature. A l’orée des années 1990, les feux de la réintroduction passent au vert et l’association "Vautours en Baronnies" multiplie les démarches pour que cet oiseau retrouve le territoire. Aujourd’hui les 4 espèces européennes de vautour peuvent être observées ici, dont les Vautours fauves avec environ 290 couples reproducteurs. 

Délimité par un impressionnant cirque partant du Pic du Beal Traversier avant de rejoindre la frontière italienne, le PNR du Queyras révèle un environnement au patrimoine naturel unique. Des pentes ensoleillées du grand adret aux sommets qui culminent à plus de 3 000 mètres, ce "territoire Parc" invite quotidiennement à de séduisants voyages entre Méditerranée et Grand Nord. C’est justement cette richesse et cette diversité, qui ont valu au Queyras d’être classé Parc en 1977 et devenir le plus haut d’Europe. Afin de permettre au public de l’apprécier et le comprendre, le PNR propose des sorties, animations diverses, conférences… et invite à franchir la porte de l’un des quatre espaces pédagogiques. On y apprend notamment la spécificité de la nature concentrée dans cette haute vallée depuis des millions d’années dont bien sûr la réserve naturelle Ristolas Mont Viso. 

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On l’a souvent confondu avec le Bleu d’Auvergne et même surnommé le "Roquefort des Hautes Alpes" ! Il est vrai que le bleu du Queyras présente quelques similitudes. Toutefois, tout en traversant les époques, ce fromage a su perpétuer son identité. Jadis élaboré à partir de lait de brebis et vieilli dans les profondeurs de caves, il a vu son histoire évoluer au fil du temps. Car aujourd’hui, c’est à base de lait de vache qu’il continue de ravir les palais et de nourrir l’espoir d’obtenir prochainement une Appellation d’Origine Protégée. 

Ici, l’harmonie des couleurs conjuguée à la diversité des paysages ajoute à l’envoutement des lieux. De la Durance aux Monts du Vaucluse en passant par la Combe de Lourmarin, c’est un défilé de territoires à forte identité qui s’offrent au regard. Pelouses sèches, gorges profondes, forêts de pins, de cèdres ou de chênes, plaines alluviales… Au Sud par exemple, la Durance a fait son œuvre, en irriguant une plaine tapissée aujourd’hui de vergers et de cultures maraîchères qui côtoient des saules et des aulnes. Sauvage et escarpé, le flanc nord du Petit Luberon présente lui, des pentes boisées, striées d’affleurement calcaire et entaillées de vallons. Le contraste est d’ailleurs saisissant avec les champs de vignes, d’oliviers et autres cerisiers qui s’étirent à leurs pieds. A contrario, son grand frère témoigne d’une occupation agricole et pastorale ancienne. A Bioux et Lourmarin, le décor change encore de façon abrupte, à l’image de ces falaises modelées par l’Aiguebrun. Au Nord, du côté de Forcalquier, c’est le paradis des grands espaces où s’exprime toute la Haute-Provence.  

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Elle n'offre pas le visage familier de la Provence, mais il y flotte une ambiance qu’elle ne saurait renier. Chaleureuse et apaisante. Aménagée au cœur du Luberon, la forêt des cèdres doit, en fait, son existence à un homme : François Tichadou. Alors inspecteur des eaux et forêts, il prend, en 1861, l’heureuse initiative de semer des graines de cèdres récoltées dans le Moyen Atlas algérien. Aujourd’hui, la cédraie forme un massif de 250 ha entre Bonnieux, Lacoste et Ménerbes, invitant à une sympathique virée, en suivant - à pied ou à vélo - l’un des circuits balisés. 

Du haut de ses 1 812 m, le Mont Ventoux est évidemment un géant mythique de la petite reine. Mais le Ventoux, ce n'est pas qu'une série de lacets qui serpentent autour d'un mont chauve que les cyclistes, souvent venus de l'Europe entière, empruntent chaque jour par presque tous les temps. Non, c'est aussi une vaste aire géographique qui se développe sur un paysage d'une formidable diversité. Des ocres comme à Roussillon, de la lavande comme dans les Alpes de Haute-Provence, des bories comme dans le Luberon, un terroir viticole d'exception, des fruits et légumes merveilleux, des forêts profondes et une faune sauvage d'une extraordinaire richesse... enfin des usages ancestraux que les habitants continuent de cultiver jalousement sans pour autant se fermer aux autres. Tout cela méritait bien de constituer un Parc naturel régional, devenu réalité en 2020. 

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Le Ventoux et le Tour… c’est en fait toute une histoire. Une histoire qui a construit sa légende. Elle serait née en 1951, à l’occasion de la 17e étape Montpellier-Avignon. C’est la première fois que la Grande Boucle s’attaque au "Mont Chauve". Et la journée se révèle chaude, au propre comme au figuré ! Alors que les températures sont au plus haut, les as de la petite reine que sont Bobet, Geminiani, Bartali et Lazaridès multiplient les attaques en règle. C’est ce dernier qui franchira le premier le sommet du Mont Ventoux, encouragé par la foule qui s’était pressée le long de la route.  

Sa paroi calcaire culminant à 1147 m est atypique. Mais elle n’est pas le seul trait de caractère de ce massif vénéré depuis la Haute Antiquité. Devenue l'un des sites les plus courus de la région, la Sainte-Baume permet de marcher sur les traces des papes, souverains et comtes de Provence, le roi René ou François 1er et tous ceux qui veillèrent au respect de l'interdiction de toute coupe dont a toujours bénéficié la forêt. Une forêt rare, labellisée "Forêt d’exception", possédant les caractéristiques d’une "forêt relique".  La grotte naturelle creusée par l’érosion est devenue un des lieux de pèlerinage les plus anciens du monde chrétien : sainte Marie-Madeleine y aurait vécu trente années de sa vie. 45 minutes environ sont nécessaires en suivant le chemin des Roys, pour rejoindre le site, qui offre par ailleurs un panorama superbe sur l’ensemble du territoire rassemblant quelque 28 communes. Trois appellations viticoles de renom (Bandol, Côtes de Provence et Coteaux Varois en Provence), figue de Solliès, prune de Brignoles notamment assurent la réputation de la production locale.

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Roucas Traoucas signifie "le rocher percé" en Provençal. Au fil des siècles, cette roche calcaire située sur le plateau de Siou Blanc s’est érodée de manière particulière pour révéler une silhouette d’éléphant. La ressemblance est frappante avec sa tête, sa trompe, ses pattes... Une légende raconte qu’il serait le gardien du sommeil de la sorcière Maramoye. L’éléphant sortira de sa torpeur minérale le jour où la sorcière tentera de se libérer du gouffre qui porte son nom, l’abîme de la Maramoye, pour la renvoyer dans les profondeurs de la terre. C’est en référence à cette curiosité locale et pour souligner l’importance des patrimoines géologiques du territoire que l’éléphant de pierre a été choisi comme mascotte éducative du Parc. 

Créés en 2012 et regroupant 47 communes, les Préalpes d’Azur s’inscrivent dans un ensemble continu d’espaces protégés allant de la Camargue à l’Italie. Cet espace rural montagnard préservé surplombant le littoral, est une entité cohérente au sein du Moyen pays des Alpes-Maritimes, délimité à l’ouest par le Var et à l’est par la Siagne. Forêts secrètes, sculptures de pierre, monde nocturne, contes et légendes … assurent notamment l’identité de ce territoire. Rayon faune, les Préalpes d’Azur recensent des espèces généralement en nette régression ailleurs mais qui trouvent ici des conditions de vie favorables comme pour la vipère d’Orsini ou l’écrevisse à pied blanc. Mais l’incroyable richesse de cette destination est la présence d’un réseau souterrain très développé. L’eau, en s’infiltrant dans les massifs, a créé des paysages à quelques mètres sous la terre juste remarquables.  

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Près de 2 000 cavités sont répertoriées sur le territoire du PNR. Deux sont même aménagées pour accueillir le public :  la grotte de Saint-Cézaire-sur-Siagne et celle de Baume Obscure à Saint-Vallier-de-Thiey. Dans la première, c’est un voyage insolite à plus de 40 mètres sous terre qui est proposé entre stalagmites, stalactites, colonnes, cristallisation de la calcite Aragonite… Du côté de la seconde, le souterroscope propose un parcours invitant à apprécier les paysages et les fantaisies minérales engendrés par le travail de l’eau au fil du temps. Et le tout, agrémenté de son et de lumière…  

Mis à jour le 16 mai 2025