Industries, énergies, ressources, transports, biodiversité, adaptation au changement climatique en tant que pilote de la planification écologique, la Région Sud est chargée aux côtés de l’Etat de sa territorialisation. 2024 était donc une année charnière pour lancer les consultations, concertations et groupes de travail nécessaires à l'élaboration de ce plan de transformation énergétique et écologique.
Diagnostiquer, avec un travail commun
Ce plan est un outil qui se veut opérationnel et dynamique, autrement dit, une feuille de route pour l’ensemble des acteurs du territoire, pas seulement pour la Région ou l’Etat. La transformation attendue et les actions engagées doivent permettre de répondre conjointement à six enjeux et d'atteindre des objectifs clés :
Enjeu n°1 : l’atténuation du changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Avec des objectifs chiffrés : -55 % de Gaz à Effets de Serre (GES) d'ici 2030, la neutralité carbone à 2050, -30 % consommation énergétique en 2050, + 60 GW d’énergies renouvelables installées d’ici 2050 ;
Enjeu n°2 : l’adaptation au changement climatique. Il s’agit de préparer le territoire pour s’adapter à un réchauffement prévisible de plus 4 degrés d’ici à 2100, en cohérence avec la trajectoire de référence nationale pour l’adaptation au changement climatique ;
Enjeu n°3 : l’utilisation durable de l’eau. L’objectif consistera à une baisse de 10 % de la consommation d’eau régionale et garantir l’ensemble des usages dans le contexte de raréfaction de la ressource en eau ;
Enjeu n°4 : le développement d’une économie circulaire. L’autonomie dans la gestion des déchets à l’échelle régionale sera visée mais aussi - 10% pour les déchets non dangereux non inertes en 2025 par rapport à 2015, - 15% pour les déchets ménagers et assimilés par habitant en 2030 par rapport à 2010 ;
Enjeu n°5 : la prévention des pollutions. Plusieurs objectifs d’améliorations de la qualité de l’air, de l’eau, des sols seront quantifiés ;
Enjeu n°6 : la préservation et la restauration de la biodiversité. L’objectif clé sera en particulier une augmentation des surfaces sous protection forte : passer de 6,7 à 10 % pour les surfaces terrestres et de 0,5 à 5 % pour les aires marines.
Se concerter, dans une approche scientifique et participative
Pendant un an, les membres de la COP régionale ont travaillé, entre eux, mais aussi et surtout avec les citoyens désireux de s'impliquer dans le processus:
Tout d'abord via des groupes de travail thématiques, organisés en mars et avril 2024. Des réunions préparatoires indispensables, qui ont eu vocation à préciser les objectifs régionaux, à proposer des actions concrètes et à les prioriser en réunissant plus de 400 personnes sur 36 réunions au total. Ces travaux ont abouti à un plan d’actions complet.
Ensuite, avec consultation citoyenne, afin de favoriser les changements de comportement nécessaires et d’intégrer l’impératif de justice sociale et écologique. La consultation citoyenne visait un public large avec un outil en ligne mais aussi des publics plus ciblés comme les jeunes. La consultation était ouverte du 15 juillet au 30 septembre 2024. 2 mois et demi d'échanges qui ont permis de recueillir plus de 4 170 réponses, preuve de l'engagement du grand public sur le sujet de la transition écologique.
Enfin, une concertation territoriale et thématique. Des réunions ont été organisées dans chaque département pour partager la démarche, recueillir les actions des collectivités et identifier les spécificités locales afin de proposer aux élus, aux chefs d’entreprises et aux citoyens un projet correspondant à leur territoire.
Un plan de transformation pour des objectifs ambitieux, mais réalistes
La méthode a permis de définir collectivement des objectifs ambitieux pour le territoire mais réalistes et atteignables. Les outils proposés par le Secrétariat général à la Planification écologique (SGPE) et les larges consultations ont permis de répartir les efforts pour chaque secteur et pour tous les acteurs. Elle s’appuie enfin sur des objectifs existants mais que la planification écologique doit servir à concrétiser. Ce plan de transformation, largement co-construit avec l’ensemble des acteurs régionaux, est en cours de finalisation. Il sera rendu public en 2025. Toutefois, tous les éléments de la démarche et notamment les 16 feuilles de route thématiques sont déjà disponibles sur le site connaissance du territoire.
A titre d'exemples, nous pouvons vous dévoiler quelques actions structurantes qui y figureront :
- Développer des pratiques agricoles économes en eau et sécuriser l’accès à la ressource
- Accélérer les rénovation globales et performantes dans les bâtiments (résidentiel et le tertiaire)
- Renforcer la protection et la restauration des milieux et des espèces
- Adapter les infrastructures et les réseaux de transport au changement climatique
La planification écologique, une nouvelle méthodologie
La planification écologique est une méthodologie nouvelle devant permettre une vision simultanée et une prise en compte transversale des enjeux : atténuation, adaptation, biodiversité, eau, déchets et pollution en cassant les fonctionnements en silos.
Participative, évolutive pour intégrer de nouveaux enjeux, cette COP marque un tournant dans la politique régionale en faveur de l'environnement et du climat.