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© flickr/bmerle, CC BY-NC-SA 2.0
Formation, Santé, Particulier

La Croix Rouge dans le sud en 3 dates clés

Mis à jour le 05 décembre 2024

Voilà un siècle que la Croix-Rouge française est engagée sur les champs de bataille, présente au chevet des victimes de catastrophes et engagée dans la formation des professionnels du sanitaire et du social. Alors qu’à Marseille, un nouvel institut de formation s’apprête à accueillir près de 800 élèves, retour sur quelques épisodes marquants de l’histoire de la Croix Rouge sur le territoire.  

L’histoire de la Croix rouge commence en 1859, lorsqu’un jeune Suisse du nom d’Henry Dunant découvre l’horreur du champ de bataille de Solferino en Italie, éveillant en lui le désir de créer une organisation internationale pour venir en aide aux blessés des conflits. Quelques années plus tard, en 1864, à la suite de la première convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés », il présente à Paris son discours pour la création d’une société de Croix-Rouge en France. Son organisation prend le nom de Société de secours aux blessés militaires (SSBM), et réunit deux autres structures, l’association des dames de France (ADF) et l’union des femmes de France (UFF). De la guerre Franco-Prussienne de 1870 aux Guerres Mondiales, des tremblements de terre aux tempêtes, des épidémies de grippe espagnole de 1918 à celle du Covid en 2020, l’action de la Croix-Rouge a traversé l’Histoire de France. Dans le Sud, trois dates clés témoignent de cet engagement. 

1909 : le séisme de Lambesc 

Le 11 juin 1909, la région est secouée par un séisme de magnitude 6,2. De nombreuses communes sont endommagées ou détruites (à l’image de Lambesc, Saint-Cannat, Rognes, Puy-Sainte-Réparade ou Venelles), 46 morts et 250 blessés sont à déplorer. Il s’agit du plus important tremblement de terre enregistré en France, avec des secousses ressenties de Perpignan à Gênes. Côté secours, la première à réagir est la présidente du Comité de l’Association des Dames de France de Marseille, Madame Macé de Lépinay. Rare femme à posséder et à conduire une automobile dans la région, elle précède jusqu’à l’armée sur place et mobilise ses infirmières. Cette même année, la SSBM inscrit définitivement dans ses statuts son rôle d’auxiliaire en cas de calamité publique : on applique aux victimes civiles les mêmes secours que ceux prodigués aux blessés militaires, du premier soin au transport, en passant par le soutien aux familles. 

1944 : le débarquement de Provence 

La Croix-Rouge française commence vers 1934 à utiliser de manière plus systématique l’automobile pour accélérer l’arrivée des secours. Dès le début de la guerre, la SSBM recrute un corps d’automobilistes féminin, qui peut être considéré comme le précurseur du Samu. Entre 1942 et 1944, ces conductrices françaises effectuent 52 080 missions et parcourent 1 600 000 km. Lors du débarquement de Provence, les ambulancières de la Croix Rouge et de l’armée jouent un rôle crucial, aux côtés des infirmières. Elles œuvrent en plein combat pour la liberté, brancardant les blessés, organisant les distributions alimentaires, montant des postes de secours malgré les tirs ennemis.  

2020 : la tempête Alex 

Alors que la crise du Covid bat son plein, la tempête Alex s’abat sur la région Sud, détruisant ponts, routes et habitations, faisant dix morts, huit disparus et 13 000 sinistrés. Des milliers de familles se retrouvent sans électricité, sans eau potable, sans nourriture. Sur le terrain dès le 3 octobre, une mobilisation extraordinaire de la Croix-Rouge a rassemblé 150 bénévoles des Alpes-Maritimes aidés par des volontaires venus de 19 départements pour leur prêter main forte. Centre d’hébergement d’urgence, visites à domiciles, soins, distributions alimentaires et de médicaments, cellule d’urgence médico-psychologique, soutien logistique ont constitué la majeure partie de leur mission.  
 

Et aujourd’hui ?  
Bien que la Croix-Rouge soit surtout connue pour ses missions de secourisme, elle assume de nombreuses missions, mêlant accompagnement social, maraudes, missions humanitaires ou encore actions de formation. En région, la Croix-Rouge Française est dotée de quatre instituts de formation sanitaires situés à Marseille, Aix-en-Provence, Ollioules et Nice, ainsi qu'une antenne à Brignoles, représentant plus de 2 200 élèves. A Marseille, l’institut de formation emménagera fin 2026 sur un nouveau site en centre-ville pour améliorer les conditions de vie des étudiants et des salariés. Un projet d’envergure auquel la Région Sud contribue à hauteur de 6 458 954 €. 

Mis à jour le 22 janvier 2025