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Notre-Dame de Paris
© Pierre Blaché
Culture |

Notre-Dame de Paris : l’artisanat régional à l'honneur

Mis à jour le 06 décembre 2024

Cinq ans après le terrible incendie ayant touché Notre-Dame de Paris, ce joyau de notre patrimoine s'apprête à rouvrir. Plusieurs entreprises de la région Sud ont participé à ce chantier de rénovation titanesque.

Un incendie historique et dévastateur

Le 15 avril 2019, les Français et le monde entier ont assisté, impuissants, à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Très vite, les flammes, parties des combles, ont englouti la toiture, entraînant l’effondrement tragique de la flèche, conçue au XIXe siècle par Viollet-le-Duc.

Malgré la violence du sinistre, les pompiers ont réussi à préserver la structure principale et à empêcher l’effondrement de l’édifice. Ce drame, qui a suscité une émotion mondiale, a rapidement été suivi d’un engagement fort pris par le président de la République : rénover la cathédrale en seulement cinq ans.

Ce pari, grâce au travail acharné d'un millier d’experts et d’artisans, est en passe d’être gagné. Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes au public le 8 décembre 2024, au lendemain d’une grande cérémonie d’inauguration officielle.

A cette occasion, focus sur quelques fleurons de l’artisanat régional qui ont participé à ce chantier du siècle.

Compagnons de Castellane (Bouches-du-Rhône)

Cette entreprise marseillaise est spécialisée dans la réhabilitation de monuments historiques. Maçons et tailleurs de pierre remplissent la délicate mission d’intervenir sur des trésors de notre patrimoine, en en respectant l’identité et l’intégrité. Quatre compagnons ont participé au chantier de Notre-Dame de Paris. Parmi leurs autres réalisations récentes, on peut citer l’aqueduc de Fréjus et la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille.

Atelier de la Boiserie (Vaucluse)

Situé à Gargas dans le Lubéron, l’Atelier de la Boiserie s’est occupé de la rénovation des portes de placard, des lambris bas et des quincailleries de la sacristie. Un travail de précision : chaque pièce de bois a dû être méticuleusement travaillée pour rétablir son éclat. Né en 1963, l’Atelier de la Boiserie mène des projets de menuiserie dans le monde entier, de Londres à Lausanne en passant par New York.

Mathieu Lustrerie (Vaucluse)

Egalement situé à Gargas, cette société mondialement reconnue a rénové les lustres de la cathédrale. Les 13 lustres de la nef, les 2 candélabres du chœur, la couronne de lumière de la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, les 60 bras de lumières et la lampe de sanctuaire ont toutes connu une seconde jeunesse grâce au travail des 30 compagnons mobilisés sur ce projet. Un musée de la lustrerie a été ouvert par l'entreprise en 2010, au sein de ses ateliers de Gargas.

Atelier Morisse Marini (Alpes-Maritimes)

L’atelier niçois dirigé par Margot Morisse et Stefano Marini a restauré le mobilier des chapelles de la nef : autels, sculptures, gisants, pierres tombales, plaques commémoratives, fonts baptismaux... Ces éléments furent endommagés par toute l’eau déversée pour éteindre l’incendie. Spécialisés dans la restauration d'œuvres sculptées, Morisse et Marini ont auparavant travaillé à la restauration du château de Versailles ou encore du château de Chambord.

Atelier Quoirin (Vaucluse)

Basé dans le village de Saint-Didier, l’atelier Quoirin a nettoyé et remonté le grand orgue de la cathédrale, datant du 18e siècle. Ayant échappé au feu, l’instrument avait néanmoins été recouvert de poussières de plomb, nécessitant un nettoyage et une décontamination d’envergure. L’atelier Quoirin, devenue une Société coopérative et participative (Scop) en 2020 est une des rares entreprises spécialisées dans la facture d’orgue en France.

Vitraux Imbert (Bouches-du-Rhône)

Cette entreprise familiale basée à Marseille a participé à la restauration des vitraux de la cathédrale, endommagés par la poussière. Les maîtres-verriers ont donné une seconde jeunesse aux vitraux qui pouvaient être sauvés, et ont reproduit à l’identique ceux qui étaient trop abîmés. Actif depuis 40 ans à Marseille, cet atelier d’excellence a travaillé sur les vitraux de la Vieille Major, de l’église Saint-Michel et… de l’Hôtel de Région !

Mis à jour le 22 janvier 2025