À l’approche des Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre prochains, la Mission confiée à Stéphane Bern, a dévoilé, la liste des 102 nouveaux projets de restauration et de valorisation qui bénéficieront d’un financement grâce (notamment) au Loto du Patrimoine 2025. Parmi eux, six sites figurent en Provence-Alpes-Côte d'Azur : la Maison dite Calm Gravier à Villar d’Arêne (05), Isba du domaine de Valrose à Nice (06), le bastidon du domaine du Rayol au Rayol-Canadel-sur-mer (83), la chapelle Notre-Dame-la-Brune du château du Barroux (84) mais aussi le château de la Calade à Aix-en-Provence (13) et l'abbaye Notre-Dame-de-Lure à Saint-Etienne-les-Orgues (04). Ces deux derniers monuments, qui font la richesse de notre territoire, ont bénéficié d'une aide de la Région Sud, afin d'effectuer d'indispensables travaux.
Ainsi le domaine aixois, témoin vivant de l’histoire érigé en 1632 et qui ouvre progressivement ses portes au public, s'est vu attribuer une subvention de 123 678 € entre 2022 et 2024. Quant à l'abbaye bas-alpine, elle a benéficié d'une enveloppe de 185 625 €, votée en octobre 2024 par la collectivité territoriale.
Mission Patrimoine : un succès public
Partout en France des sites prestigieux ou plus confidentiel, publics ou privés sont restaurés et valorisés depuis la mise en place de cette initiative. Véritable succès public, cette mission a suscité l’engouement des Français, viscéralement attachés à leur patrimoine historique. Un succès en grande partie dû à l’encadrement professionnel et scientifique de la mission et à sa méthode partenariale. Elle garantit la qualité et la variété des projets identifiés. Chaque année, les candidatures déposées sont instruites par les délégations départementales et régionales de la Fondation du Patrimoine. Le ministère de la Culture, via les DRAC, participe à ce premier examen, en particulier pour les monuments historiques. Les associations de soutien au patrimoine, participent également en soumettant les projets qu’ils souhaitent défendre.
Le financement accordé grâce au Loto du patrimoine et aux autres ressources de la Mission est attribué par la Fondation du Patrimoine. Elle s’appuie sur les services de l’Etat et suit le bon déroulement des travaux dans le respect des caractéristiques patrimoniales. Chaque année un site par département est retenu plus un site emblématique par Région.
Loto du patrimoine, comment ça marche ?
En septembre 2017, le président de la République confiait à Stéphane Bern une mission d’identification du patrimoine en péril et de recherche de nouvelles sources financières. De cette initiative est née le Loto du patrimoine, dont le produit est attribué à la Fondation du Patrimoine qui pilote les opérations. Cette dernière est soutenue par le ministère de la Culture et partenaire de la Française des jeux. Les projets sont retenus chaque année, selon 4 critères principaux : L’intérêt patrimonial et culturel, l’état de péril, la maturité du projet, son impact sur le territoire et le projet de valorisation.
Comment participer ? Par le mécénat d’entreprise ou par vos dons directs à la Fondation du patrimoine ou bien en optant sur des jeux proposés par la Fédération française des Jeux à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine qui sont ensuite reversés à la Fondation. Chaque année, 18 sites emblématiques sont sélectionnés en France et bénéficient d’un important soutien financier du Loto du Patrimoine. Décliné cette année en trois versions, le ticket vendu 15 euros, permettra aux joueurs de remporter jusqu'à 1,5 million d'euros.
Par ailleurs, la FDJ a décidé de multiplier les tirages (au nombre de huit) de loto dédiés à la Mission Patrimoine. Ils auront lieu les 8, 10, 13, 15, 17, 20 et 22 septembre pour un jackpot de 2 millions d'euros, auquel s'ajoute, le 19 septembre, un Super Loto, d'au moins 13 millions d'euros.
Le montant de la dotation de chaque site départemental sera annoncé en fin d’année en fonction des ventes des jeux « Mission Patrimoine ». La dotation octroyée à chacun des 18 sites emblématiques des régions, qui ont été révélés en mars dernier, sera quant à elle connue lors des Journées européennes du patrimoine. Pour la région Sud, il s'agit du jardin Serre de la Madone à Menton ( Alpes-Maritimes).
Le bilan depuis 2018
Depuis la première édition en 2018, la Mission Patrimoine a aidé plus de 1 000 sites pour leurs travaux de restauration, dont plus de 140 projets emblématiques du patrimoine régional et plus de 900 sites départementaux (un site par département métropolitain et collectivité d’outre-mer). Aujourd’hui, plus de 75% des projets sélectionnés lors des 7 premières éditions sont d’ores et déjà sauvés : 290 sont en cours et 440 sont terminés.
L’Inventaire général du patrimoine culturel en Région Sud
Compétence obligatoire de la Région, l’Inventaire général du patrimoine culturel répertorie scrupuleusement et scientifiquement les témoignages bâtis de la vie de nos ancêtres. Qu’ils aient été modestes ou partie prenante des instances dirigeantes, chaque détail du patrimoine est traité avec la même passion et la même rigueur. Des édifices historiques comme le théâtre antique d’Orange, construit au 1er siècle avant notre ère, à l’abbaye de Montmajour du Xe siècle à des bâtiments témoignant des diverses migrations et activités de nos territoires comme les villas mexicaines de l’Ubaye, des viaducs de chemins de fer ou des maisons de tuiliers, tous attestent de la vie et de l’ingéniosité des hommes qui nous ont précédés.
Pour en savoir plus sur l’inventaire général du patrimoine culturel régional, vous pouvez consulter le site PatrImages qui donne accès aux dossiers en ligne et permet aussi de consulter plus de 145 000 documents iconographiques, dessins ou photographies, extraits de l’iconothèque du service de l’Inventaire général, riche d’environ 200 000 documents.