Des Alpes à la Méditerranée, la forêt couvre 1,6 million d’hectares qui représentent 51% de notre territoire, dont 66% en forêts privées très morcelées et 34 % de forêts publiques (communales et domaniales). Elle constitue le deuxième taux de boisement des régions françaises métropolitaines.
Toutefois, si ces espaces sont de plus en plus fragiles, ils sont également soumis à de nombreux enjeux liés à sa gestion, sa valorisation, sa protection.
Pour répondre à cette problématique, la Région Sud consacre depuis des années non seulement un budget conséquent mais multiplie aussi les actions et autres partenariats, à l’image de celui signé avec les communes forestières.
Partenaire clé de la Région
Reconnu pour sa détermination à améliorer, développer et valoriser le patrimoine forestier de son territoire, le réseau des Communes forestières est en constante expansion : 63% des villes et villages de la région Sud sont adhérentes. Forces de proposition importante, elles sont aussi des maîtres d'ouvrage, que ce soit pour la gestion forestière, la prévention du risque incendie, la valorisation des bois, ou le développement d'une économie locale autour de la forêt et de ses produits. En prolongement de ces actions, elles contribuent activement à la mise en œuvre de la politique forestière régionale, avec de nombreuses initiatives auprès des maires pour diffuser cette politique sur le terrain, et un plan de formation à destination des élus très fourni.
La Région mène une véritable “Guerre du feu”
Depuis 2017, la Région Sud s’est engagée dans un Plan climat « une COP d’avance » faisant de la préservation de son territoire une priorité. Inscrit dans cette démarche, le déploiement du dispositif « Guerre du feu » s’articule autour de trois grands principes : Prévenir, Combattre et Reconstruire.
Les bases ainsi lancées, la Région a renforcé, au fil des ans, son engagement avec pour objectif : « Une forêt renouvelée et protégée ». Il est vrai, que le climat méditerranéen qui baigne le territoire, est déjà une source intense de risque incendie de forêt. Ajoutons à cela, le changement climatique qui a entraîné un étalement des feux dans la saisonnalité, et leur intensification sur des zones jusqu’alors relativement épargnées.
Rappelons qu’entre 2006 à 2021, 502 feux de forêt ont détruit, chaque année, en moyenne 2 388 ha de la région contre 2686 feux sur 9 848 ha à l’échelon national, soit entre 20 et 25 %.
Le plan « Guerre du feu », c’est notamment :
- 34 M€ de fonds Région alloués (11 M€ en fonctionnement et 23 M€ en Investissement)
- Plus de 2 M€ destinés aux SDIS de la Région sur une enveloppe de 5 M€ votée en 2022
- Le financement des travaux de réhabilitation du pélicandrome d'Hyères qui se chiffrent à 2,67 millions d'euros
- 21 territoires avec une garde régionale forestière (250 jeunes déployés en 2024)
- 103 véhicules CCFF ou RCSC
- 56 communes lancées dans la démarche OLD
-16 territoires soutenus dans la mise en place des servitudes
- Le soutien de l’actualisation de 26 PIDAF ou Plans de Massif
Le soutien à la filière bois
Au-delà de son action placée sous le signe de la préservation et de la protection, la Région s'engage auprès des acteurs du secteur à travers un Contrat Régional de Filière qui a pour ambition :
- Assurer la pérennisation des entreprises et emplois existants
- Renforcer la structuration de chaque maillon de la filière
- Développer son potentiel de création de valeur ajoutée et d’emplois
- Valoriser le territoire régional et sa ressource forestière,
- Tout en garantissant la gestion durable des forêts
C’est l’association Fibois Sud qui pilote ce contrat composé de 16 fiches actions réparties en 4 axes :
- Adapter la gestion forestière et mieux valoriser la récolte de bois
- Développer les usages du bois, intégrant une action spécifique « Positionner le matériaux bois dans les ouvrages et la dynamique JOP 2030 »
- Accompagner les entreprises
- Développer la compétitivité de la filière
Le dispositif RESPIR
Enfin, la Région Sud a élaboré le dispositif RESPIR, un fonds privé au service de la politique territoriale de sylviculture. L’objectif est de réaliser des opérations sylvicoles prioritairement de régénération naturelle ou de plantations en forêt. Depuis 2019, 140 dossiers ont notamment été engagés représentant 628 000 000 arbres. Ces financements publics peuvent être utilement complétés par l’association RESPIR qui mobilise des fonds privés pour réaliser des projets sylvicoles et de restauration des terrains sinistrés en forêt (publique ou privée).
Depuis son lancement en avril 2021, 17 projets de sylviculture et plantation ont été réalisés ou sont en cours de réalisation pour un montant total d’opération de 1 150 000 € : 550 000 € Région, 400 000 € privés et 200 000 € d’autofinancement. Cela correspond à une surface d’environ 70 ha et un équivalent de 75 000 arbres. 6 projets sont en cours de financement.