Montée en puissance et reconnaissance internationale
Si la France suspend sa participation entre 1959 et 1973 faute de moyens suffisants, elle reste attachée à l’événement. Dans les années 1970, les Compagnons du Devoir, toujours convaincus de l’importance de cette compétition, travaillent au retour de la France parmi les participants. Dès 1979, des candidats issus de la Fédération des Industries Mécaniques et Transformatrices de Métaux rejoignent les rangs français, marquant l’entrée de nouveaux métiers dans la compétition. En 1980, un partenariat entre le Comité d’Organisation des Meilleurs Ouvriers de France (COET MOF) et les Compagnons du Devoir permet à la France d’assurer une représentation plus officielle.
En 1985, une femme participe pour la première fois dans la catégorie Coiffure, à Osaka. Cet événement marque une étape importante vers une meilleure représentation des femmes dans les métiers techniques et manuels, une tendance qui se confirmera au fil des décennies.
Les années 1990-2000 : une structuration du mouvement français
Face à l’ampleur grandissante de la compétition, la France s’organise pour mieux structurer sa participation. En 1988, un Comité de Soutien est créé afin de fédérer les acteurs de la formation professionnelle et des branches métiers. Ce comité regroupe des institutions majeures telles que l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers (APCM), la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) et l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM).
L’année 1995 marque un tournant majeur : pour la première fois, la France accueille la compétition à Lyon. Avec 486 compétiteurs venus de 25 pays et 38 métiers représentés, l’événement rencontre un succès populaire. Il devient aussi un outil de promotion de l’apprentissage et de l’excellence professionnelle auprès du grand public. En parallèle, la structuration du mouvement se poursuit avec la création du Comité Français des Olympiades des Métiers (COFOM), qui deviendra en 2006 WorldSkills France, affirmant ainsi son ancrage dans le réseau international.
WorldSkills France, un acteur majeur du développement des métiers
Dès les années 2000, WorldSkills France s’engage dans des initiatives clés pour valoriser la formation professionnelle. En 2008, l’intégration des personnes en situation de handicap est officialisée par l’intermédiaire de l’association Abilympics, permettant à ces jeunes talents de démontrer leurs compétences.
L’impact des WorldSkills dépasse la simple compétition : les participants bénéficient d’un accompagnement poussé, incluant une préparation physique et mentale, un entraînement intensif et un coaching personnalisé. Ces efforts se traduisent par des performances remarquables et une reconnaissance accrue des métiers techniques et artisanaux.