Par leurs dimensions et la nature des publics qu’ils accueillent, les lycées sont tout particulièrement exposés, au quotidien, à de multiples problématiques de sûreté qui peuvent concerner l’errance résultant du décrochage éducatif, les actes d’incivilité, le harcèlement, les conduites à risques, la consommation de stupéfiants, la délinquance, et les phénomènes de radicalisation.
Le Conseil régional a pris toute la mesure de la situation et s’est fixé pour priorité d’apporter une réponse globale à la hauteur de l’enjeu. Le déploiement de la garde régionale des lycées permet de compléter les investissements de mise en sûreté des lycées par une présence humaine ayant pour objet de renforcer la sécurisation des lycéens.
Toutefois, aucune réponse, ne saurait être pleinement efficace sans rétablir les conditions d’une restauration de la citoyenneté et, plus qu’ailleurs, dans une école qui doit incarner le creuset républicain afin d’affirmer et transmettre les valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de laïcité.
La Région s’est fixée pour priorité d’aller plus loin en faisant de la question du harcèlement scolaire une grande cause régionale.
En conséquence, le Conseil régional décide pour une durée de quatre ans, soit sur la période 2024-2028, de poursuivre l’engagement de la collectivité en faveur de projets associatifs permettant de privilégier l’intervention humaine aux abords des lycées en y assurant une médiation à caractère éducatif.
Les initiatives soutenues doivent se caractériser par le déploiement de médiateurs (moniteurs-éducateurs et éducateurs spécialisés) dans l’environnement immédiat des lycées afin d’élaborer des réponses constructives en matière de prévention de l’incivilité, du décrochage éducatif, du harcèlement, de la délinquance, des phénomènes de radicalisation, des conduites à risques, ainsi que de la transmission des valeurs républicaines.
Il s’agit également de soutenir l’emploi dans le secteur social par la professionnalisation des médiateurs par voie d’apprentissage dans le cadre des formations certifiantes du travail social.
Les objectifs identifiés pour lesquels des réponses innovantes, adaptées, complémentaires sont attendues sont donc les suivants :
- Prévenir l’incivilité, le décrochage éducatif, la délinquance, les phénomènes de radicalisation, le harcèlement et les conduites à risques des jeunes lycéens, assurer la transmission des valeurs républicaines ;
- Soutenir la professionnalisation, la certification et l’insertion professionnelle des médiateurs.
Par conséquent, la démarche anticipe la suite des parcours de formation en donnant aux jeunes des perspectives d’insertion durable à travers l’obtention d’un diplôme qui mène à l’emploi pérenne.