Le principe du TouriScore
Comparable au concept du Nutri-Score, le TouriScore s'appuie sur les quatre points forts du comportement des clientèles à savoir l'impact écologique, le poids économique, les déplacements sur l'ensemble du territoire et la périodicité des visites, pour noter les touristes.
Pour élaborer cet outil, le CRT et ses partenaires ont interrogé plus de 40 000 touristes français et internationaux ayant séjourné dans la région entre 2019 et 2022.
D'une ampleur unique, elle apporte une grande base de données d'études au CRT, pour décliner sa stratégie touristique. Elle est disponible sur le site du CRT https://provence-alpes-cotedazur.com/app/uploads/crt-paca/2023/11/enquete-clienteles-touristiques-2023.pdf
Dès 2024, le CRT va aussi mieux mesurer et affiner l’impact carbone des clientèles touristiques qui viennent séjourner en région Sud. Les résultats devraient être connus dès 2025.
Les premiers enseignements de l'étude
Pour cette première édtion du touriscore, les notes vont pour l’instant de A à B. Classés dans le groupe des A, on retrouve l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et la Suisse. Dans le groupe B : les Etats-Unis, l’Italie et les Pays-Bas. Ici, il n'est pas pour autant question d'opposer les touristes, ni de mettre dos à dos économie et écologie. Mais plutot de comprendre les habitudes, les tendances de consommation, les attentes de chacun, et surtout, quand viennent-ils. En plein été ou hors saison? C'est un des principaux enjeux de l'étude, et plus globalement, de la stratégie touristique régionale.
Désaisonnaliser le tourisme et le répartir toute l’année, pour éviter les pics de fréquentation en été sur le littoral de Marseille à Nice et en hiver dans les stations de ski des Alpes du Sud. La clientèle américaine par exemple, classée dans le groupe B, fréquente le territoire toute l’année, elle dépense le double d’un touriste « moyen », mais pêche par un mauvais impact carbone à cause de son éloignement, et par sa présence ciblée principalement sur la Côte d’Azur. L’objectif des professionnels sera de l’attirer aussi dans les autres territoires de la région (Alpes, Vaucluse, Var, Provence).
Chiffres clés
Le tourisme est le poumon historique de l’économie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur avec plus de 150 000 emplois (124 000 salariés et 29 000 non-salariés) et un chiffre d’affaires total de plus de 20 milliards d’euros par an (13 % du PIB)