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On a testé : l’initiation à l’apiculture dans la Sainte-Baume !

Mis à jour le 17 mai 2024

A Tourves, au cœur du Parc Naturel régional de la Sainte-Baume, quelques curieux se sont retrouvés sur le terrain de Jaqueline, de l’association Bzzz, pour en apprendre plus sur les abeilles. Tous sont repartis piqués d’apiculture.

L’association Bzzz est engagée depuis plus de 10 ans pour la préservation des abeilles, pour la biodiversité et pour faire partager au plus grand nombre son amour de l’apiculture. D’abord installée à Marseille, elle a finalement posé ses valises à Tourves, au cœur du magnifique Parc naturel régional de la Sainte-Baume. Alors que les coqs chantent, que les brebis bêlent et que les abeilles bourdonnent, Jaqueline, l’apicultrice, nous fait faire le tour du propriétaire : « c'est un terrain familial d'un hectare, entouré de vignes en bio, de quelques habitations et de bois. On est plutôt protégés en termes d’insecticides. On a des ruches, des poneys, un âne, des brebis, des poules, des cailles… Pour nourrir les abeilles nous avons planté des fruitiers, des fleurs, des arbustes. Nous avons inauguré une petite mare pour accueillir des grenouilles et pour que les abeilles et la faune aient un point d’eau ». Dans ce havre de paix, les plus petits participent à « Youpi c’est mercredi », des ateliers pendant lesquels on apprend à bouturer des plantes ou à construire des hôtels à insectes et des nichoirs pour les oiseaux. Aujourd’hui, ce sont des grands enfants qui sont venus participer à l’initiation à l’apiculture. 

Apiculteurs amateurs 

On ne pouvait rêver meilleur cadre pour faire connaissance avec nos compagnons du jour. Il y a Muriel et Luc, qui ont fait moult recherches sur les abeilles et souhaitent installer des ruches dans leur future maison d’hôte, Patrick, l’apiculteur débutant qui a déjà quelques kilos de miel à son actif, Héléna, la passionnée de biodiversité ou encore Ilis, qui connait le PNR Sainte-Baume comme sa poche. Son visage nous est familier : elle a officié dans la Garde Régionale forestière l’année dernière et avait même participé à la fameuse course d’orientation qui marque le début de leur mission ! Curieuse de nature, elle est ici pour faire le plein d’informations : « Cette initiation, pour les gens comme moi qui ne connaissent rien, c’est génial. Je suis grande débutante, je mange juste du miel pour l’instant ! »  

Installés en cercle autour de Jaqueline, les élèves notent consciencieusement les enseignements de l’apicultrice. Comment naissent les reines ? Comment sont-elles remplacées ? Comment se développent les larves ? Comment les abeilles communiquent-elles ? Quid des mâles ? Quels rôles endosse une abeille au cours de sa vie ? Pourquoi essaiment-elles ? Comment récupérer une colonie ? Quelle quantité de miel prélever ? Les questions fusent et le monde parallèle des abeilles se révèle. Tous sont impatients de passer à la pratique pour aller voir, concrètement, ce qui se trame dans les ruches de Jaqueline. L’apicultrice cherche à créer pour ses abeilles toutes les conditions idéales pour leur bien-être et leur épanouissement. Avec l’association, l’objectif n’est pas la production mais la diffusion du savoir. « Notre action est en adéquation avec les valeurs du parc naturel régional, détaille Jaqueline. D’ailleurs, nous avons aussi des ruches aux Leques, au bord du Caramy, dans la zone Natura 2000. Nous laissons faire la nature et les abeilles, en décidant de les laisser bâtir, de ne pas introduire de reines ou de choisir des lignées locales, de faire tous les traitements en bio. Cette approche éthique est conforme à celle du parc. » 

Sortie de cadres 

Après une mise au point sur l’utilisation de l’enfumoir (et notamment sur le risque incendie qu’il représente !) la drôle de troupe, équipée d’une tenue de circonstance, se dirige vers les ruches. L’émerveillement est général lorsque Jaqueline en sort le premier cadre recouvert d’abeilles. A mains nues, elle les écarte délicatement pour observer les alvéoles. Certaines contiennent des larves, d’autres des œufs, du pollen, du nectar ou du miel. On distingue dans le couvain les cellules destinées aux mâles, plus larges, et les « amusettes », qui sont des ébauches de cellules royales, destinées à accueillir une reine. Un cadre après l’autre, on peut observer tout ce petit monde, affairé, déterminé à protéger sa reine et faire grandir la colonie. On assiste avec émotion à la naissance d’une abeille dont la petite tête perce l’opercule de son alvéole, et avec beaucoup moins d’émotion à la découverte d’une tache rouge sur certains individus : le varroa. Cet acarien parasite est l’une des causes de l’effondrement des colonies d’abeilles. A tour de rôles, les apprentis apiculteurs sortent les cadres pour les inspecter. Une vague d’excitation traverse le groupe : la reine est enfin découverte. Remis de leurs émotions, les apprentis terminent cette journée par une dégustation de miel, s’imaginant déjà à l’œuvre dans leur propre rucher.  

Envie de vous mettre à l’apiculture ?  

Rapprochez-vous du Parc Naturel Régional le plus proche de chez vous, de nombreuses sorties nature et apiculture vous attendent ! 

Mis à jour le 24 juillet 2024