Un traité pour protéger la haute mer
Le sommet de Nice a permis d’avancer vers la mise en œuvre du Traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (BBNJ en anglais). La haute mer représente plus de 60 % de la surface des océans et est aujourd’hui peu protégée, ne relevant d’aucune juridiction nationale. Le traité BBNJ vise donc à instaurer des règles internationales pour préserver la biodiversité marine dans ces espaces.
Grâce aux efforts de la France, 51 pays ont à ce jour ratifié le traité, proche du seuil des 60 qui entraînera son entrée en vigueur. Ce qui devrait être le cas d’ici septembre, entraînant l’organisation d’une Conférence annuelle des parties (COP) sous l’égide de l’ONU, qui permettra de prendre des décisions structurantes pour l’avenir de la haute mer.
En parallèle, une coalition internationale forte de 37 pays, dont la France, a réitéré son soutien à une pause, voire à l’arrêt de l’exploitation minière des fonds marins, pratique qui déstabilise de manière irréversible les écosystèmes des fonds marins.
En France, de nouvelles aires marines protégées
Possédant le deuxième domaine maritime mondial, notre pays a un rôle important à jouer dans la protection des océans au niveau mondial. A Nice, le président de la République Emmanuel Macron a ainsi annoncé une extension considérable de la surface des eaux protégées en France, de 33 % à 78 %. En Polynésie française, la plus grande aire marine protégée va naître le jour, grande de plus d’un million de km2.
Les eaux « sous protection forte » (ce qui interdit notamment le chalutage de fond) en France métropolitaine seront pour leur part étendues à 4 % d’ici 2026, a annoncé la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. La France a également annoncé la mise en place d’un plan de sortie de flotte volontaire, pour protéger les populations d’anguilles et de civelles, espèces marines particulièrement menacées.
Lutte contre la pollution plastique et sonore
La pollution sonore provoquée par le transport maritime est dangereuse pour de nombreuses espèces. Un groupe de 37 pays, incluant la France, s’est engagé à Nice à agir pour un « océan silencieux », en développant des solutions de transport moins bruyantes.
Enfin, contre le fléau du plastique, déversé par millions de tonnes dans les mers du monde entier, près de 100 pays, dont la France ont signé un appel pour un traité international visant à réduire la production et la consommation de plastique, et ce de manière durable.
En région Sud, des actions fortes pour préserver notre Méditerranée
Nous, citoyens, responsables politiques, scientifiques et ONG avons le devoir de protéger ce bien commun. Protéger la Méditerranée, ce n’est pas un luxe. Ce n’est pas une option. C’est un devoir, un combat.
Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président délégué de Régions de France, à l'ouverture de l'UNOC
Notre région, hôte de cette Conférence historique, est engagée pour la préservation de la mer Méditerranée. Avec un pavillon pédagogique ouvert au grand public, en partenariat avec la Métropole Nice Côte d'Azur, dans l’espace « La Baleine » du Palais des Expositions, adultes comme enfants ont pu en apprendre plus sur l’importance et la richesse de notre mer, via des échanges, conférences et activités ludiques.
Le sommet de Nice a aussi été l’occasion de rappeler les engagements de la Région Sud pour protéger et défendre la Grande Bleue.